Description
Bennabi s’est intéressé aux «idées» en tant que déterminants psychologiques des comportements individuels, en leur qualité de «drives» spirituels sans lesquels aucune oeuvre collective n’est possible. S’il n’emploie pas le terme anglais, la signification qu’il leur donne dans son oeuvre est la même que celle que recouvre ce mot (pulsions, motivations). Même les culturalistes modernes ont reconnu la nécessité d’une dimension spirituelle dans les motivations qui animent les hommes et déterminent leurs actions.Ce sont les idées qui motivent les groupes sociaux, donnent une signification à leur vie et inspirent leurs règles juridiques. La relation des idées avec l’action est de trois ordres explique Bennabi : d’ordre éthique par rapport au monde des personnes, d’ordre logique par rapport à l’univers-idées, et d’ordre technique par rapport au monde des choses. Elles opèrent sur les hommes en fonction de leur force de persuasion. Plus une idée tend vers le sacré, plus elle stimule l’homme.Bennabi distingue dans une idée, l’Islam par exemple, les idées mortes (qui ne sont plus opérationnelles, qui ne peuvent plus représenter un progrès, qui bloquent le processus d’évolution, qui ne produisent plus que des situations de décadence) et les idées mortelles (qui sont importées d’un autre univers culturel, qui ne s’intègrent pas dans l’environnement auquel elles sont proposées ou imposées, qui nuisent aux équilibres en place). Les idées mortes sont celles issues de notre hérédité sociologique, et les idées mortelles celles qui sont empruntées, sans décantation, de l’Occident. Collection : Etudes.
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